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Un incendie domestique sur trois est d'origine électrique ...

  • Photo du rédacteur: Francois CLEMARES
    Francois CLEMARES
  • 24 juin
  • 4 min de lecture

Installation électrique non conforme et non rénovée, imprudences lors de l’utilisation d’appareils électriques ou de luminaires, branchements dangereux, prises surchargées… un incendie domestique sur 3 est d’origine électrique.


Avant toute chose, pensez sécurité, et contactez un électricien professionnel au moindre doute.


Quelles sont les causes d’incendie d’origine électrique ?


Les incendies d’origine électrique sont souvent causés par la surchauffe de composants électriques qui finissent par enflammer des objets ou des matériaux combustibles aux alentours.

Selon l’Observatoire National de la Sécurité Electrique (ONSE), sur 27 millions de logements français, 7 millions présentent des risques d’incendie d’origine électrique et 30% d’entre eux sont considérés comme particulièrement dangereux…Chaque année, la France compte 200 000 incendies d’habitation dont 50 000 sont d’origine électrique :

  • 61% d’entre eux sont liés aux équipements électriques de l’habitation (appareils électroménagers, luminaires…).

  • 36% aux installations électriques fixes (tableau électrique, câbles électriques, prises de courant, interrupteurs…) ou mobiles (rallonges électriques, multiprises par exemple).

  • 3% aux installations électriques des parties communes des immeubles ou à la distribution d’énergie (compteurs électriques, appareils de coupure…).



Vérifier l’installation électrique de son habitation

Si vous habitez dans un logement neuf, il n’y a normalement pas de soucis.

 Votre installation électrique est conforme à la norme électrique NFC 15-100.

 

Par contre, si votre logement est ancien et que l’installation électrique n’a pas été rénovée, il y a de fortes chances qu’elle comporte des manques, faiblesses ou risques, qui peuvent être la cause d’un départ d’incendie.



Le risque d'incendie d'origine électrique en lien avec l'âge de l'habitation

Fort risque pour tout logement construit avant 1974 (et non rénové depuis) : la norme et le contrôle des installations électriques dans les logements construits à cette date n’étaient alors pas obligatoires. 

Dans une mesure moindre, toute habitation construite entre 1974 et 1991 : la règlementation a ensuite évolué en 1991 avec notamment l’obligation d’installation d’un disjoncteur différentiel  30mA.

 

"Sur les 36,3 millions de logements français, 30,3 millions d’entre eux ont plus de 15 ans (83%). 65% des logements ont été construits avant 1986 et près de la moitié entre eux datent d’avant 1949(1)."


Faire un diagnostique de votre installation électrique

Le diagnostic de l’état de l'installation intérieure d'électricité donne des informations sur la sécurité des installations électriques du logement. Il vise à évaluer les risques pouvant compromettre la sécurité des personnes et leurs biens.


Obligatoire, il doit être effectué par le propriétaire du logement dès que l’installation électrique a plus de 15 ans :

  • À l’occasion de la mise en vente du logement.

    Le diagnostic de l’état de l'installation intérieure d'électricité doit alors être intégré aux différents diagnostics que forme le dossier de diagnostic technique (DDT).

  • À l’occasion d’une mise en location du logement.


Le diagnostic de l’état de l'installation intérieure d'électricité a une durée de validité de 3 ans à partir de sa réalisation. Si aucune obligation légale ne pèse sur le vendeur pour la réalisation de travaux, le bailleur est, en revanche, tenu de louer un logement avec des réseaux et branchements d'électricité conformes aux normes de sécurité en vigueur et en bon état d'usage et de fonctionnement.

 

À savoir :

  • Les installations comprises dans les dépendances des maisons individuelles sont également concernées par le diagnostic de l’état de l'installation intérieure d'électricité.

  • Si le vendeur ne fournit pas l'état de l'installation intérieure de l'électricité et que l'acquéreur découvre que l'installation est défectueuse, il peut engager la responsabilité du vendeur devant le tribunal de grande instance pour vices cachés (défauts cachés de l'installation).



Comment vérifier la conformité de votre installation électrique ?




Mise en sécurité de l'installation électrique ou mise en conformité ?

Même si elle n’est plus « aux normes », une installation électrique doit toujours rester sécurisée.

La mise en sécurité consiste à réaliser les travaux pour respecter les six caractéristiques techniques énoncées ci-dessus.



La mise en conformité, en revanche, implique de respecter la norme NF C 15-100 en vigueur.

Elle est requise lors de la construction ou de la rénovation totale d’un logement. Cette norme évolue régulièrement pour s’adapter aux progrès techniques et aux besoins des utilisateurs. Sa dernière révision date d'Août 2024.



Identifier et faire réaliser les travaux de mise en sécurité électrique

Sauf dans certains cas (fils apparents, prises abimées…) une installation électrique dangereuse n’est pas visible à l’œil nu. Pour la faire auditer, il est conseillé de faire appel à un diagnostiqueur certifié : il vous en coûtera entre 100 et 200 euros, en fonction du temps passé.

Éliminer les dangers d’une installation électrique défectueuse n’implique pas forcément des dépenses importantes. Pour un logement de 100 mètres carrés, comptez :

  • De 1000 à 2500 euros pour remplacer le tableau électrique.

  • Entre 200 et 1 000 euros pour réparer ou remplacer des interrupteurs et des prises détériorées.

  • Autour de 200 euros pour installer un disjoncteur différentiel de 30 mA.

  • 300 euros environ, pour sécuriser une salle de bain.


Ne dit-on pas que la sécurité n’a pas de prix ? D’autant que le coût d’une mise en sécurité électrique paraît minime au regard des risques évités. Pour avoir l’assurance d’un travail de qualité, privilégiez un artisan qualifié.

 


A savoir sur la sécurité des logements électriques anciens

 

Dans les logements de plus de 15 ans, 2/3 des installations électriques ne respectent pas au moins l’un des 6 points de sécurité réglementaire.

Parmi ceux-ci :

  • 8 logements sur 10 n’ont pas de prise de terre ou une prise de terre défectueuse. 

  • 6 logements sur 10 présentent une mauvaise liaison équipotentielle* ou une zone de sécurité** non respectée dans les salles d’eau.


*La liaison équipotentielle relie à la terre tous les équipements métalliques susceptibles de conduire l’électricité. Elle est destinée à protéger les personnes contre les chocs électriques.


** Eau et électricité ne font pas bon ménage, un zonage est donc essentiel pour garantir la sécurité de la salle d’eau. Selon la norme NF C15-100/A2, la salle de bain se divise en quatre volumes accueillant chacun un type d’appareillage électrique bien spécifique.

 
 
 

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