Mise en sécurité d’une installation électrique existante : 6 points de contrôle
- Francois CLEMARES
- 10 août
- 5 min de lecture
Votre installation électrique commence à dater ? Il est peut-être temps de procéder à une mise en sécurité électrique. Vous aurez ainsi l’assurance que votre installation électrique ne présente pas de danger majeur. Quels travaux faut-il prévoir ? Découvrez les 6 règles à respecter pour mettre en sécurité une installation électrique existante.
Mise en sécurité électrique : les exigences minimales définies par le Consuel
L’installation électrique est l’un des plus gros points de vigilance d’un logement au regard des risques et désagréments qu’elle est susceptible de causer : disjonctions, électrisation, électrocution, départ d’incendie, etc. Si l’installation est vieillissante, elle peut présenter des dysfonctionnements ou des anomalies qui constituent un danger pour les personnes occupant le logement.
Pour atteindre un niveau de sécurité satisfaisant (minimal) protégeant les personnes et les biens, les professionnels – comme le Consuel (Comité National pour la Sécurité des Usagers de l’Électricité) – recommandent de réaliser à minima une mise en sécurité du logement.
Concrètement, la mise en sécurité consiste à vérifier 6 points fondamentaux à même votre installation électrique, tels que définis par l’association Promotelec.

Point # 1 : la présence d’un disjoncteur général
L’installation électrique doit être équipée en amont du tableau de répartition d’un appareil général de commande et de protection. Il s’agit d’un disjoncteur général (aussi appelé disjoncteur de branchement ou disjoncteur d’abonné).
Son rôle est de mettre l’ensemble de l’installation hors tension facilement et rapidement en cas de problème électrique ou de travaux d’électricité à réaliser dans le logement.
Le disjoncteur général est placé près du tableau électrique et éventuellement près du compteur d’électricité. Bien évidemment, il doit être installé par le gestionnaire du réseau de distribution de l’électricité (Enedis), à l’intérieur du logement, dans une pièce sèche et non humide. Il doit rester facilement accessible.

Point # 2 : la présence d’une protection différentielle
Tous les circuits de l’installation électrique doivent être équipés d’une protection différentielle. Cette fonction est généralement assurée par au moins un interrupteur différentiel ou disjoncteur différentiel. Le dispositif protège les habitants des courants de fuite qui pourraient causer des chocs électriques pour les occupants du logement.
La protection différentielle doit impérativement être associée à une prise de terre. Ainsi, le courant de fuite peut être évacué sans risque vers la terre. La sensibilité du dispositif de protection différentielle doit être adaptée aux conditions de mise à la terre.
Chaque rangée du tableau doit comporter un interrupteur différentiel, en tête de rangée plus précisément.

Point # 3 : liaison équipotentielle et volumes de protection des salles d’eau
Les salles d’eau sont des pièces particulièrement sensibles aux risques d’origine électrique. C’est pourquoi des dispositions spécifiques doivent être prises dans ces espaces. La mise en sécurité de l’installation passe par la mise en place d’une liaison équipotentielle.
De plus, la norme NF C 15-100 définit des règles spécifiques aux salles de bain. La pièce est divisée en différents volumes (0, 1, 2 et hors volume). Des exigences particulières s’appliquent dans chaque zone pour l’installation de prises de courant, d’une machine à laver ou encore d’un sèche serviette.
Le respect des volumes électriques dans la salle de bain est un critère essentiel pour votre sécurité.
Point # 4 : des disjoncteurs de protection conformes
Chaque circuit électrique doit également être protégé par des disjoncteurs ou des coupe-circuits adaptés à la section des conducteurs.

Le conseil de LINK
Votre tableau est équipé de fusibles ?
De disjoncteurs en porcelaine ?
Link vous recommande de procéder sans plus tarder a remplacement de votre tableau électrique.
Ces modules – les disjoncteurs – servent de protection en cas de surcharge, de surtension ou de court-circuit. En cas d’anomalie sur un circuit électrique, le disjoncteur coupe l’alimentation électrique. Ce dispositif empêche la détérioration des appareils électriques. Cela évite aussi une surchauffe des câbles qui pourrait être à l’origine d’un départ de feu.
Point # 5 : l’absence d’équipements vétustes
La mise en sécurité impose de supprimer tout matériel électrique ancien qui est devenu dangereux ou qui n’est plus adapté à l’usage courant. Il faut également éliminer tout risque de contact direct avec des pièces nues sous tension.
Point # 6 : la protection mécanique des conducteurs
Enfin, une installation électrique sûre ne peut comprendre aucun câble électrique apparent et dénudé. Il faut donc que tous les conducteurs disposent d’une protection mécanique : gaines, conduits, moulures, plinthes, etc.
Comment prouver qu’une installation électrique a bien été mise en sécurité ?
A l’issue de ses travaux de mise en sécurité, vous avez la possibilité d’obtenir un document certifiant le contrôle de sécurité électrique de votre logement, que vous pourrez présenter à un futur acquéreur (en cas de vente du logement), ou à un locataire (si mise en location).
Il s’agit de l’attestation de mise en sécurité électrique, délivrée par le Consuel. L’électricien ayant réalisé les travaux doit en faire la demande – auprès de l’organisme Consuel.
Ce document a une durée de validité limitée :
3 ans dans le cas d’une vente ;
6 ans dans le cas d’une location.
Mise en sécurité, mise en conformité, mise aux normes : est-ce la même chose ?
👉 Non. Mettre en sécurité une installation électrique consiste à mettre à niveau les éléments essentiels de la norme (les 6 points clés de sécurité, exposés dans cet article). La mise en sécurité assure un niveau de sécurité convenable. Seuls les points critiques de l’installation sont donc vérifiés.
👉 À l’inverse, mettre en conformité implique des travaux d’électricité plus importants, selon la norme NF C 15-100. La mise en conformité électrique est tout à fait adaptée à un projet de rénovation électrique (logement ancien, logement existant). La mise en conformité propose un niveau de sécurité électrique optimale (remplacement du tableau, adaptation des circuits, des appareillages…), mais ne respecte pas toutes les exigences de la norme.
👉 Pour être 100 % aux normes électriques, les professionnels réalisent une mise aux normes électriques, telle qu’elle est de nos jours imposée aux logements neufs : mise à la terre, tableau électrique remplacé, installation d’une GTL avec coffret de communication, réfection complète des circuits… Dans ce cas, la totalité de l’installation est conforme à la norme NF C 15-100. Tout est remplacé et remis à neuf. La mise aux normes propose un niveau de sécurité optimale, et de surcroît, un maximum de confort.
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